Merci ! Ben je suis vraiment surpris que vous ayez tous apprécié mon blog! Je ne sais pas quoi dire... une sorte de gêne... et ca y'est je m'emballe, une autre post qui arrive ! Enfin tous, déjà 4 commentaires positifs ! En tout cas si vous avez tellement apprécié ma description de Valparaíso, ils ne vous restent plus que venir pour pouvoir pouvoir sentir cette légère brise marine qui vous caresse le visage, ces airs de musique latina et ces cris des enfants qui vous arrivent aux oreilles, ces odeurs de café qui embaume dans toute la ville et ces montées interminables qui vous pèsent sur les jambes... Vous êtes tous cordialement invités dans cette petite maison, avec son chien et son chat. Ca ne sera pas le grand luxe, mais un lit accueillant, c'est toujours ca de pris.
J'avais envie d'aborder un thème un peu moins poétique que Valparaíso, mais tout aussi, si ce n'est plus important, que le devenir de l'amérique latine. Je ne sais pas si ca vous intéresse, mias je trouve que l'année 2006 a été particulièrement marquée par le changement. Je ne sais pas si les échos sont arrivés en France, ce pays du "premier monde", sur les changements profonds, ou tout du moins en apparence, de ce qui s'est passé en Amérique Latine durant l'année 2006. Evo Morales en Bolivie, Ortega au Nicaragua, Correa en Equateur, la manipulation et la défaite de Lopez Obrador au Méxique , la réélection de Chavez au Venezuela et de Lula au Brésil, Bachelet au Chili, au total 12 éléctions en 14 mois. En plus de la maladie de Castro à Cuba. De quoi changer la tendance de toute la région. Et de fait, les gouvernements de gauche ou sympathisants de gauche sont maintenant majoritaires dans cette région. Quelques pays restent ancrés à droite comme la Colombie. Le virage est important et laisse présager des changements de bonne augure pour l'amérique latine. Des débats et des thèmes importants ont été posés lors du sommet de Cordoba en Argentine. J'ose espérer que les pays du premier monde laissent enfin tout ce continent tranquille, pour enfin qu'ils puisse se développer comme bon lui semble, que le FMI et la Banque Mondiale arrêtent d'imposer leurs conditions dévastatrices avec les répercussions que l'on connaît (la crise argentine de 2000-2001). Les résultats se font attendre, mais les demandes sont toujours présentes et fortes.
La Révolution des Pingouins (surnom donné au écolier pour leur uniforme) au Chili en mars 2006 est un mouvement sans ampleur depuis le retour à la démocratie. Il demandait simplement l'abrogation de la LOCE, Loi Organique Constitutionnel de l'Enseignement, loi abusive sur l'organisation de l'enseignement primaire et secondaire au Chili, permettant un système privatisé très important. C'est une mesure qui a été votée au soir du dernier jour du gouvernement de Pinochet... En plus de divers autres abus en la matière d'éducation. Ce mouvement a reçu un fort soutien populaire, remettant en cause un bon nombre de principes et de concepts plus ou moins acceptés jusque là. Il y a eu aussi une réforme du système de retraite, revalorisant les pensions aux personnes n'ayant pas accès au système privé, obligatoire aujourd’hui. L'orientation de Bachelet est socialiste, mais les changement profonds espérés se font toujours attendre.
Un autre évènement important a été la mort de Pinochet le 10 décembre 2006, jour mondial des Droits de l'Homme et jour d'anniversaire de sa femme... Ironie de l'Histoire... Après la joie du moment, le fait qu'il n'ait jamais été condamné de son vivant laisse un goût amer. On espère maintenant que sa mort va permettre de faire table rase de ce passé sombre du Chili et réellement sortir de la dictature. Cette mort a aussi fait resurgir la profonde blessure de cette période, entre les pinochettistes et les opposants. Les manifestations de soutien à Pinochet ont été réellement outrageantes et déplacées. Des gens restent toujours persuadés qu'il a été le sauveur du pays, tel Zorro, arrivant au moment où le pays était au plus mal. Quelle ignorance ! Des saluts hitlériens sont venus fleurir son cercueil et deux personnes ont été renvoyées de l'armée pour des propos de soutien à l'ex-dictateur: son petit-fils, capitaine de l'armée de terre au moment de la mort, et un général. C'est bien, la main est ferme pour réfuter son passé de gouvernant. De même qu'il n'a ni eu droit à des funérailles de chef d'état ni au deuil national. Il n'a été salué qu'en tant que chef des armées, poste auquel Allende l'avait nommé quelques semaines avant le coup d'état. La présidente n'était pas présente à la messe funèbre. Des funérailles comme cela était juste et normal, rien de plus. Juste des centaines de personnes désirant lui rendre un dernier hommage... C'est à vomir de voir tous ces gens trompés, croyant voir dans cet homme leur président éternel. J'espère que son nom sera vite oublié des livres d'histoire. Nous ne nous en souviendront que comme un criminel, un barbare et une marionnette. J'espère que cette mort marque un nouveau départ pour le peuple chilien et pour la justice chilienne, que cela permette de mettre bien à plat les choses, juger les criminels et qu'enfin les familles des détenus disparus puissent faire le deuil de leurs proches.
Voilà deux évènements importants qui se sont passés cette année 2006. J'espère que l'année 2007 marque la continuation, l'évolution et l'approfondissement de ce changement ainsi que la renaissance de l'espoir dans ces pays qui souffrent toujours. Seulement un rêve de plus d'égalité et de justice. "Soyez réaliste, demandez l'impossible" a un jour dit un grand Homme de l'Histoire mondiale et sud-américaine en particulier, à vous de deviner qui !
J'espère bien que cette vague de changement naissant ici arrive de par chez vous !
Bon vent !
mardi 9 janvier 2007
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