J'essaie... On verra... Je ne sais pas trop comment ca marche, je ne sais pas si ca me durera longtemps... Une idée d'Isabel, un plaisir d'El Gato Romano... De lire son talent de narrateur me donne envie de me lancer. C'est en espagnol, je ne sais pas si j'y arriverai à le faire en francais. Je trouve cette langue plus amoureuse... Beaucoup de termes ou d'idées en francais nous paraissent ridicules, vous les traduisez à l'espagnol et ca sonne beaucoup mieux. C'est étrange... Un "te amo" me chatouille l'oreille. C'est délicieux, ca me donne la chair de poule... Mhmhmh, franchement, que je suis bien à Valparaíso.
Commençons par cela... Valparaíso... Autant Paris est la ville lumière, autant Valparaíso illumine. Un amphithéâtre naturel ayant pour scène l'océan pacifique. Les rayons de soleil couchant donne une lumière magique, un ton rouge joue avec les couleurs particulières de chaque maison. Un dernier rayon et les chats reprennent leurs droits, dans cette ville qui est leur. Les chiens se déchaînent. On entend d'un cerro à l'autre les cris, les joies et les jeux des enfants. Valparaíso ville-magique.
Demain arrivera peut-être un paquebot de croisière avec son flot de touristes. Les gringos typiques iront à Viña del Mar, station balnéaire type côte d'azur. C'est bien, c'est mieux comme ça, laissons Valparaíso à ses amoureux, à ses habitants. Valparaíso est porteño et ne se laisse pas apprivoiser facilement. J'ai passé presque deux ans ici, dans ce port. Et encore tous les jours je découvre de nouvelles maisons aux multiples couleurs, à l'architecture particulière. Un jour c'est une maison bourgeoise bien assise sur le cerro, blanche, sobre. Le lendemain, une maison pauvre, de bois surplombant un apic, tout en haut, où les rues ne sont toujours pas asphaltées. Hier j'ai découvert une maison bleu modeste, à côté d'une place, avec son bout de jardin, son chat et son chien. Ce sont aussi des peintures murales qui apparaissent et disparaissent selon les pluies et les désirs des passants ou des peintres. Ces peintures ont leur propre style, revendicatif, joyeux et didactique " Le cuivre est chilien" ou encore "Allende est vivant". Histoire du pays, revendications actuelles, tout passent par les murs. Attention à ce que vous dites !
Au réveil, une brume matinal recouvre la mer et la partie basse de la ville. Le soleil se lève lentement sur les cerros, chauffant l'atmosphère rafraichi. Peu à peu apparaissent les bateaux encore enveloppés de brume. Les micros commencent à circuler emmenant son flot de travailleurs. Des airs de sound ou de salsa arrivent aux oreilles. Le rythme est lent, la ville est encore endormie... Valparaíso se réveille doucement.
A l'heure du déjeuner, le completo tomate-avocat-mayo est roi et les frites pleuvent. L'odeur de friture est présente à chaque coin de rue. C'est aussi l'heure pour les chiens de réclamer leur petit bout de festin.
Le soir, Valparaíso prend un autre air, une autre saveur. La bohème prend son ampleur et les marins philippins arrivés la veille dans ce porte containers prennent leurs quartiers libres. Les étudiants descendent vers le plan pour profiter des bars de la subida Ecuador ou de la subida Cumming. Demain nous iront surement au Gato a la Ventana. Quelque fois la lune nous surprend sur le chemin du retour, encore étourdis de la longue nuit passé autour d'une bière ou d'un vino navegado à écouter des chansons du terroir ou des artistes chiliens reconnus dont les paroles ne vieilliront pas. La lune est là, rousse, géante, se levant sur les cerros.
Chacun se couche, un nouveau jour se lève dans quelques heures et le soleil redonnera sa force et son optimisme au réveil.
Valparaíso, ville magique, ville unissant les cerros et le pacifique. Valparaíso, amphithéâtre naturel de la bohème.
Pero este puerto amarra como el hambre,
no se puede vivir sin conocerlo
no se puede mirar sin que nos falte,
la brea, el viento sur, los volantines,
el pescador de jaivas que entristece
nuestro paisaje de la costanera.
Osvaldo Rodriguez
Au mois de septembre, le ciel porteño se rempli de volantines que les enfants s'amusent à fabriquer et à faire voler. D'où le nom de ce blog...
Bon vent à tous.
dimanche 7 janvier 2007
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7 commentaires:
Et bien...! On ne se demande plus, après ça, pourquoi tu restes au Chili. Tu te transformes en muse, et ça laisse augurer d'un jolie suite si le ton reste le même.
Même si tu n'écris pas le français souvent, tu as du style. Bonne idée le blog en tout cas, et je vais essayer de commenter régulièrement.
Jeannot
Et zut, pour ton premier blog je serais pas la première à laisser un commentaire, zut de zut !!
Mon très cher frère, pour un français qui n'écrit pas beaucoup le français je dois dire que tu as gardé toute la fibre poétique et artistique que je te connaissais... Un futur Sepulveda dans la famille ? En tout cas bravo, ça donne encore plus envie de venir te voir, de découvrir ce pays que tu aimes tant et qui t'a envouté, ça paraît tellement magique... Ah, franchement c'est dans ces moments que j'envie les parents, ils auront la chance de venir te voir, eux !! Saleté d'argent ! Je te le promets, un jour je viendrais !
En tout cas, je suis tellement contente pour toi que tu ais trouvé l'endroit où tu te sente toi, et chez toi, ça doit faire tellement de bien de ne pas être étranger aux autres et à soi même, faudrait que j'essaye...
Sur ces bonnes paroles je t'embrasse fort et aux prochains commentaires !!
PS : j'ai acheté un micro !! Youpi !
Bisous, ta soeurette
Et ben mon mouss, tu m'épates la! quel élan de motiv! c cool pour toi, je suis contente que ca aille si bien! continue d'écrire comme ca et c'est le prix goncourt!!! :-)
Alors là mon fils, tu m'épates et m'étonnes, quelle merveille de te lire !
Comment ai-je pu imaginer un instant que tu pourrais revenir d'ici peu !!! Mais l'essentiel est de te sentir si bien même si ce n'est pas toujours facile mais quel engouement pour ce Chili que j'ai hâte de découvrir.
Surtout ne t'arrêtes pas dans ton élan, c'est une autre facette de toi que je découvre et qui m'enchante.
Mille baisers à toi sans oublier Isabel
Maman
coucou cher cousin
nous sommes super heureux de visualiser ton environnement et de lire tes commentaires sur ce pays
merci de nous faire partager ton plaisir
nous pensons souvent a toi bon courage pour tes recherches
bonne annee et bon vent a tous les 2
si tu repasses un jour par paris fait nous signe
manon et guillemette seront ravies de te voir
bises
je viens de lire tes commentaires "politiques" je n'ai pas tout compris par rapport à Pinochet, son petit fils !!!
Attention dans le message que tu veux faire passer : soit tu dis ce qui se passe, ce qui nous permet de comprendre l'Histoire de ce Pays, soit tu donnes ton avis sur ce qui se passe et s'est passé mais là ce n'est plus tout à fait objectif. En tous les cas c'est intéressant même si des compléments d'info me sont nécessaires. Gros bisou - Maman
Salut Julien,
Je prends un peu de temps pour lire ton blog sur lequel je ne m'étais pas encore penchée. C'est une idée superbe. Tu m'épates et je comprends aujourd'hui pourquoi tu veux rester là-bas... Les attaches y sont nombreuses maintenant et importantes ! Je viens de faire connaissance d'Isabel; et on lit sur ton visage combien tu es heureux !
Je te dis à très bientôt. Gros bisous à tous les deux. Ta "Tante".... Béné
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